Comme les canards, il compte parmi les sacrifiés de fin d’année. Ce sapin de Noël a été déposé dans un point de recyclage. Il sera broyé sur place pour parfaire à cet égard la démarche vertueuse de la plupart des mairies de France. Tout est fait pour ne pas culpabiliser et responsabiliser le consommateur. Il s’en vend près de six millions chaque année. La plupart sont produits en France et l’avantage d’une acquisition strictement hexagonale est qu’elle limite les émissions de gaz à effet de serre durant le transport.
En France il y a des associations pour tout, y compris une Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN). Son but est non seulement de promouvoir une filiale professionnelle qui emploie quelque 1000 permanents et 5000 saisonniers dans 46 départements pour 101 producteurs et 150 millions de chiffre d’affaires, mais aussi de souligner l’impact écologique plutôt favorable de l’activité.
Tant qu’il pousse, l’arbre joue son rôle de régulateur de la pureté de l’air puisqu’il absorbe du CO2, améliore la stabilité des sols grâce à ses racines et, s’il finit en copeaux, sert de désherbant naturel ce que promet par exemple la mairie de Paris.
En affichant un label bleu, cette filiale s’engage en outre à une qualité environnementale de production en gérant au mieux l’arrosage, le désherbage (parfois avec des moutons), en respectant la flore et la faune voisines tout en limitant l’usage des engrais.
Actuellement parmi les plus gros producteurs de sapins de Noël on compte le Danemark, la Chine ou encore le Canada. Selon une étude chaque unité produit 3kg de gaz à effet de serre soit près de trois fois moins que les arbres artificiels notamment fabriqués en Chine.
En France, c’est le type « Nordman » qui est privilégié car il garde ses épines pendant deux mois. Il faut attendre dix à douze ans pour qu’il atteigne deux mètres. Il supplante largement l’épicéa, plus rapide en croissance et nettement plus parfumé mais qui perd ses épines au bout de deux semaines seulement. Et dans un délai encore plus court lorsqu’un chat s’en mêle.
PHB