L’hiver particulièrement clément que nous traversons devrait être propice à la réduction de la pollution due au chauffage des habitations. Selon le rapport sur les chiffres des ventes de produits pétroliers, publié par le Commissariat général au développement durable (CGDD) concernant 2014, année extraordinairement douce, la chute de consommation de fioul domestique a été de plus de 17%. Ce phénomène est donc bien parti pour se répéter en 2015.
Rien qu’au mois de décembre 2015, l’écart de de température par rapport à la période 1981/2010 a été de plus quatre degrés. Selon les scientifiques, nous sommes néanmoins face à des tendances météorologiques et non pas climatiques. Rappelons à titre indicatif que la température à Paris au premier janvier… 1883 était de 15,6 degrés et nombreux sont les exemples d’ambiances clémentes durant le premier mois de l’année. La douceur que nous connaissons depuis 2014 est, réduction de la consommation de fioul aidant, en tout cas favorable à la bonne composition de l’atmosphère. Il serait sot de s’en plaindre.
Pour ce qui est de la vente des carburants routiers, 2014 n’a pas connu d’augmentation tragique avec une très légère hausse de 0,9% au global portée par la hausse de la consommation de gazole (+1,1%), matière qui représente encore 80% du carburant acheté dans les stations services. Cette tendance est probablement proche de s’inverser puisque le sans plomb remonte régulièrement avec une hausse de près de 8% en 2014, un chiffre cohérent avec ce que peuvent observer les constructeurs automobiles sur leurs tableaux de ventes. La vente des carburéacteurs baisse légèrement, ce que le CGDD impute au renouvellement des flottes avec des avions moins gourmands.
Mais la bonne nouvelle vient donc et surtout de la baisse du fioul domestique dans le cadre d’une année 2014 identifiée comme une période record de hausse des températures. La demande n’a augmenté que dans cinq départements contre 69 en 2013 ce qui peut être considéré comme un écart largement significatif. L’Île de France et assez logiquement les départements situés au sud ou sur le littoral se sont montrés les moins consommateurs. Dans le Rhône, la baisse a atteint un niveau exceptionnel de 25% mais il apparaît qu’il faut nuancer ce chiffre enviable car les achats peuvent parfois se situer en dehors de la zone étudiée.
Selon le site Météo-Paris, il n’a toujours pas gelé sur la capitale depuis l’automne, mais, il fallait bien que cela se produise un jour, des normales en-dessous des chiffres saisonniers sont attendues pour la période du 14 au 21 janvier sans qu’il soit possible néanmoins d’anticiper une vague de froid. Noël au balcon… tout le monde connaît la suite du proverbe.
PHB