Toujours plus de jus dans les accus: le dernier mois de l’année 2015 s’est traduit par une forte hausse des immatriculations des véhicules électriques. Fournis par le Commissariat général au développement durable (CGDD), les chiffres du mois de décembre révèlent un « niveau très élevé » des immatriculations des automobiles zéro émission. 2225 unités ont été enregistrées sur les quatre dernières semaines de l’année. Ce volume en augmentation constante vient parachever un total annuel de 17.270 immatriculations à motorisation électrique. En soi importante, la part de marché reste néanmoins modeste puisqu’elle ne représente que 1,2% du total des immatriculations sur le mois.
En matière de véhicules propres ou semi-propres, le bilan est néanmoins contrasté. En effet, si les véhicules hybrides (fonctionnant alternativement au pétrole et à l’électricité) peuvent se targuer d’un bon mois (6239 immatriculations en décembre contre 5844 en novembre), leur part dans les immatriculations totales est néanmoins en recul à 3,4%. Cela étant lorsque l’on regarde le graphique des ventes globales annuelles de véhicules neufs à systèmes alternatifs, on observe que la tendance de fond est à la hausse avec quelques variations dans les différentes catégories de véhicules hybrides (essence, diesel, rechargeables, avec et sans bonus).
Au chapitre des mauvaises nouvelles du moins si l’on s’en tient à la lorgnette climatique, l’autre chiffre publié par le CGDD est la hausse de la part des voitures à malus, c’est à dire celles dont les émissions de CO2 ou de particules fines ne sont pas considérées comme vertueuses. Si les véhicules à bonus connaissent une hausse et que la tranche neutre est en légère baisse, les « vilaines » enregistrent une hausse de 11,7% en décembre après quatre mois consécutifs de baisse.
Il faut bien dire que malgré les bonus distribués pour les véhicules propres ou à tendance propre, l’achat des véhicules pleins d’égards pour le climat, reste réservé aux consommateurs en ayant les moyens. Pour qui souhaiterait par exemple transporter sa famille en Citroën DS5 hybride, l’écart net, bonus compris, tutoie les 6000 euros par rapport à un modèle ordinaire. De quoi faire réfléchir les plus motivés tout en sachant que la parc automobile hexagonal se renouvelle en moyenne tous les 8,5 ans. Quant aux propositions cent pour cent électriques, il faut débourser plus de 20.000 euros pour une Renault Zoé, non déduit le bonus de 6000 euros, ce qui fait quand même cher pour une auto strictement limitée à un usage urbain.
PHB