« La vraie liberté c’est de pouvoir choisir son mode de transport »

Marie Castelli. Photo: PHB/JDCElle se rendra bien évidemment aux toutes premières assises de l’énergie hydrogène qui se tiendront jeudi et jusqu’à vendredi soir au Parc Floral, à la lisière du Bois de Vincennes. Car c’est non seulement le métier de Marie Castelli en tant que secrétaire générale de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) mais de surcroît, tout ce qui participe et participera au transit énergétique, fait partie de ses « convictions profondes ».

Ce job dont elle a pris les commandes en 2013, n’est donc pas juste un poste pris au hasard. Elle y croit. Marie Castelli ne se revendique pas pour autant écologiste mais « rationnelle ». Elle pense que l’époque ou chacun pouvait se déplacer sans d’autres entraves que ses limites financières est révolue. Sa vision se veut intelligente, sans l’idéologie parfois pesante que l’on peut croiser dans des organisations davantage militantes.

Son « job description » sur Linkedin le dit assez clairement, « veille, lobbying, fédérer la filière de la mobilité électrique », Marie Castelli est une actrice active d’une mobilité plus affinée. Issue de Sciences-po Bordeaux, originaire de Corse mais d’une famille implantée à Marseille, sa vie est en cohérence avec ses convictions. Elle se transporte en voiture électrique après avoir pratiqué l’Autolib’, loue sur « Drivy » (location entre particuliers) lorsqu’elle a besoin d’un véhicule traditionnel et n’hésite pas à embarquer sur BlaBlaCar pour le covoiturage.

Elle est simplement moderne et prône cette nouvelle liberté de choisir le mode de transport le plus adapté à un trajet donné, en lieu et place d’une époque ou le seul credo acceptable était de posséder une, voire deux voitures personnelles. Pas question de montrer les autres du doigt pour autant. Son comportement est générationnel mais son discours laisse entendre qu’elle ne croit pas à la contrainte. « Le fait de posséder un véhicule n’est plus un signe de passage à l’âge adulte », remarque-t-elle tout en soulignant que « réfléchir à la mobilité ne consiste pas non plus à imposer un moyen de transport ».

Pour 2016, elle a un objectif intitulé interopérabilité. « C’est simple explique-t-elle sans jamais se départir de son sourire, j’ai sur moi plusieurs cartes permettant de débloquer des bornes de recharge ou un mode de déplacement », son idée est donc de faire lever les freins pour en réduire drastiquement le volume.

« Favoriser le transit énergétique, faire quelque chose pour l’humanité » voilà ce qui anime plus fondamentalement ce personnage pragmatique. Elle est à ce titre admirative de la région Nord-Pas-de-Calais qui veut tenter (du moins sous la précédente mandature), de mettre en boucle intelligente et grâce aux nouvelles technologies, le tryptique production-stockage-consommation, clé d’une troisième révolution industrielle.

Rencontrer Marie Castelli c’est un peu le « meet the future » lancé par un personnage qui prônait déjà le vélo dans le mémorable western « Butch Cassidy and the Kid » avec Paul Newman et Robert Redford. A ce titre elle aurait pu jouer le rôle tenu par Katharine Ross, gaiement juchée sur la bicyclette pilotée par Newman. A revoir en vidéo

PHB

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