Maman il neige!

Photo: PHB/JDCOn ne pouvait guère parler d’un tapis neigeux en ce samedi 5 mars 2016. Mais la neige (fondante comme un Kinder Bueno) est tombée cette nuit et tombe encore au moment de l’écriture de ces lignes. Ce n’est certes pas l’hiver 1925 durant lequel Jacques-Henri Lartigue photographiait avec un talent incomparable les skieurs du Bois de Boulogne, ni même de ces épisodes encore enregistrés dans les années 2000 ou aucun automobiliste parisien ne pouvait prendre sa voiture sans zigzaguer sur le bitume. Les américains de Washington appellent cela  un « snow day » durant lequel il est un peu permis de ne pas aller travailler.

Depuis quelques semaines, la météo roule à contresens de l’orthodoxie climatique visant à certifier le « global warming » à coups de « mois le plus chaud », « année la plus chaude » etc… Les températures prévues et finalement constatées à Paris ont toutes été avec plusieurs degrés d’écart en-dessous des normales saisonnières.

Les éditorialistes météo jusque sur une partie du mois de février avaient pu titrer sur l’hiver le plus doux jamais enregistré ce qui s’inscrivait assez logiquement dans la foulée d’un cycle terrestre globalement clément en 2015.

C’est ce pourquoi nos amis Anglais s’entichent génération après génération, bien avant les inquiétudes climatiques, à parler et reparler dans les public bar, du « weather report », car avec la météo, on n’est jamais à l’abri d’une surprise. C’est ce qui fait tout son charme et parfois son danger pour les professionnels de la montagne et de la mer. Dans le domaine climatique c’est pareil. On parle un moment d’une hausse continue des températures depuis l’ère industrielle et contre toute attente, il a bien fallu parler à un moment, de pause du thermomètre.

Les prévisions météo se compte en jours, l’anticipation climatique se quantifie par décades. C’est ce qui fait que l’on peut brocarder Monsieur Météo lorsqu’il pleut le jour où le beau temps était annoncé et inversement. Ceux qui font des projections à un siècle dans le domaine climatique peuvent bien se tromper ou avoir raison: au moment des vérifications, ils ne seront plus là pour admettre leurs erreurs ou se féliciter de la justesse de leurs calculs.

En attendant, la météo avait prévu hier la neige sur Paris et c’est exactement ce qui s’est passé. Bravo.

PHB