D’habitude l’on dit plutôt cinquante-cinquante, mais pour la mise en application de l’accord de Paris sur le climat il fallait cinquante-cinq-cinquante-cinq, soit autant de pays représentant en pourcentage autant d’émissions de gaz à effet de serre. Très exactement 72 pays représentant 56,75 % des émissions ont maintenant ratifié l’accord signé à Paris et réunissant 195 drapeaux. Les plus gros pollueurs font partie du lot (Etats-Unis, Chine, Inde), il y a donc lieu de se réjouir.
Techniquement l’accord entrera en vigueur d’ici 29 jours soit juste avant la Cop22 qui doit se tenir au Maroc début novembre. L’accord signé à Paris l’année dernière, est rappelons-le un projet d’intention visant à limiter la hausse de la température autour du globe à deux degrés (voire 1,5) par rapport au début de la période industrielle. L’implication est morale mais de ce fait davantage susceptible de réussite que si l’accord avait été assorti de sanctions. Il engage les chefs d’Etat actuels et à venir ainsi que les parlements qui l’auront ratifié. On ne prévoyait pas une telle échéance avant deux ou trois ans.
Deuxième aspect des choses non moins important que les températures, le fait de limiter les émissions de gaz à effet de serre notamment pour des pays tirant encore la majeure partie de leur électricité de centrales à charbon, aura un effet très net sur la qualité de l’air que nous respirons. Cette inversion de la courbe des émissions nocives, attendue entre -40% et -70% d’ici 2050 si tout fonctionne comme espéré, prouvera également que l’homme est capable de réduire son empreinte sur l’environnement. Ce qui démontrera que nous sommes bien entrés -positivement- dans l’ère géologique de l’anthropocène.
PHB