La vague de froid qui s’annonce pour le mois de janvier sonne comme un rappel à l’ordre finalement bien utile. Les températures annoncées seront de dix degrés inférieures aux moyennes de saison selon le site Météo-Paris. Ainsi et ironiquement, malgré toutes nos actions identifiées -à raison- comme responsables du réchauffement de l’atmosphère, le but préconisé par l’accord de la Cop21 (-2°) sera cette semaine cinq fois atteint.
En dépit de l’usage que nous faisons de l’automobile, de nos émanations de chauffage urbain et de nos rejets industriels, nous ne réchaufferons rien du tout dans les jours qui viennent.De surcroît, comme l’indiquait une fort intéressante enquête publiée par Le Parisien le mardi dix janvier nos activités informatiques ne seront pas davantage contributrices du global-warming. Dans les colonnes du quotidien, il nous était expliqué en effet qu’un seul e-mail expédié avec une pièce jointe équivalait à la consommation d’une ampoule électrique pendant une heure. Et que dix milliards d’e-mails expédiés représentaient en empreinte-carbone, pas mois de 4000 allers-retours Paris-New York.
L’activité humaine est à n’en pas douter un vecteur influent sur la qualité et la température de l’atmosphère. Mais ce qui n’est pas pris en compte et la semaine en cours en sera la démonstration, ce sont les lois de la thermodynamique, suffisamment puissantes pour dominer l’importance que nous nous donnons. Tout juste pourrait-on timidement arguer que la baisse prévue aurait pu être plus forte de un à deux degrés sans nos émissions de gaz à effet de serre, mais ce ne peut être qu’une hypothèse. L’histoire climatique comporte à coup sûr des retours de manivelle qui surprennent.
Au surplus, les sites météorologiques fournissent avec pertinence des records de températures atteints par le passé. Il y a eu des records de températures à la hausse comme à la baisse depuis qu’elles sont mesurées. Certains mois de janvier ont connu dans l’histoire non-récente des journées de douceur exceptionnelles ou des froids sibériens: moins dix à Paris en 1903, plus quinze en 1975.
Ces écarts exceptionnels devraient nous inciter à davantage de modestie sur notre empreinte quant à la chaleur ambiante. En revanche, s’il est sage de relativiser, il est encore plus sage de moins polluer pour davantage respirer.
PHB