L’Amérique revient au chevet de l’atmosphère

Lorsque Joe Biden passera du statut de président élu à président en exercice, son pays il l’a promis, réintégrera l’accord climatique mondial, celui de 2015, validé par la plupart des pays du globe. Venant d’une nation parmi les plus puissantes et les plus émettrices de gaz à effet de serre, la nouvelle n’est pas anodine. Malheureusement depuis la Cop 21, les déclarations d’intention n’avaient pas donné grand-chose à quelques initiatives -louables- de reforestation près. L’Éthiopie a entrepris de planter près de 5 milliards d’arbres mais les données fournies sont sujettes à controverse. Il semble néanmoins qu’un effort important dans cette direction soit maintenu ce qui n’est pas rien. La France va également dans ce sens et il est bien heureux de constater qu’une prise de conscience à ce sujet a fini par prendre corps. La forêt est non seulement un puissant climatiseur, mais elle purifie l’air tout en entretenant une biodiversité en danger. Il est tout de même bien plus satisfaisant pour l’environnement de voir la forêt s’accroître que de laisser pousser ces champs d’éoliennes qui maculent nos paysages pour un bilan extrêmement discutable.

Depuis la Cop 21, il y a quelques raisons d’espérer de voir les choses s’améliorer. Ainsi, en France et en Europe, l’engagement vers l’hydrogène est enfin en bonne voie. Airbus a promis son premier avion à hydrogène en 2035 pour un transport aérien qui pourrait bien être à terme entièrement décarboné. Les constructeurs automobiles par ailleurs s’y intéressent de près de même que les constructeurs de bateaux. Depuis que l’argent est miraculeusement de retour, la France a présenté à la fin de l’été un déploiement de 7 milliards d’euros d’ici à 2030 dont deux prêts à être engagés. Tout vient à point à qui sait attendre. Si les États Unis s’y mettent, il est bien possible qu’à terme, comme le confiait récemment le PDG de Total, le pétrole restant en sous-sol soit de moins en moins extrait. Une grande page serait alors tournée et nous respirerions mieux. Quand la volonté politique épouse les possibilités technologiques, il est enfin possible d’avancer et d’espérer. Trump en quelque sorte, a joué le rôle ingrat de l’idiot utile à la mesure de ses dénis. Joe Biden quant à lui,  va disposer de quatre ans pour remettre son pays dans le bon chemin et si possible de façon irréversible. S’il arrive en effet à faire comprendre aux industriels américains qu’il y a de l’argent à se faire dans l’énergie décarbonée, le seul langage qu’ils peuvent finalement entendre, alors il est permis d’y croire. Un peu. PHB

Illustration d’ouverture: PHB