La forêt en mémoire

Les sommets se suivent et, régulièrement, le rôle de la forêt dans la protection de la faune, de la flore et de l’atmosphère est pointé, comme ces deux derniers jours lors d’un sommet sur la question qui s’est tenu au Gabon. Lequel pays a l’air d’avoir compris son rôle dans ce domaine quitte, en parallèle à en faire un outil de communication politique. C’était aujourd’hui, c’était hier mais cela fait un bail et même des baux que d’aucuns avaient saisi l’enjeu. Né en 1902 et décédé en 1968, John Steinbeck avait justement écrit quelque chose à ce sujet. Dans « Tendre jeudi », l’écrivain américain rédigea ceci en 1954: « Les usines de conserves participèrent en ne respectant pas les règlements et en pêchant tous les poissons. C’était par pur patriotisme mais cela ne ressuscita pas les poissons. Comme les huîtres dAlice au pays des merveilles, « on avait tout mangé« . C’est pour le même noble motif que l’on rasa toutes les forêts de l’Ouest et qu’aujourd’hui on pompe du sous-sol californien plus d’eau qu’il n’en tombe du ciel. Lorsque ce sera partout le désert, les gens seront tristes, aussi tristes que ceux de la rue de la sardine, lorsque toutes les sardines furent pêchées, mises en boîte et mangées« .

La prise de conscience et surtout l’esprit de résilience on le voit, sont bien faibles et tardifs. On se souvient que les Vikings avaient tout rasé de leur forêt entre le 8e et 11e siècle, soit 25% de l’île. Aujourd’hui, malgré les bonnes volontés, la superficie arborisée représente 0,5% du territoire. Chaque humain à la naissance devrait être doté d’une centaine de graines d’arbre à planter. Et on lui apprendrait pourquoi.

 

PHB