Com 21…

Photo: PHB/CoopeticMettez une cinquantaine de personnes à danser dans une pièce de cent mètres carrés et vous verrez la température monter d’un cran. Prenez en deux mille à monter et descendre les étages d’un grand magasin et vous pourrez couper le chauffage. Disposez-en sept milliards à la surface du globe et il y a de fortes chances pour qu’aux variables habituelles (soleil, volcans, océans, animaux, végétation…), un autre effet sur la température se produise. Nul besoin d’être un scientifique pour le comprendre. Ni pour constater qu’aux heures de pointe la rue de Rivoli au cœur de Paris est irrespirable.

Pourquoi un journal sur le climat ? Parce que, sur ce sujet, la communication est ultra-dominante, au détriment de l’information. L’écriture scientifique est la matière première de la plupart des communicants (personnalités politiques, associations). Ils y prélèvent ce qui les arrange pour fabriquer parfois de sidérants raccourcis sur l’engloutissement des villes, les migrations massives, l’extinction des ours et divers scénarios plus ou moins apocalyptiques. Ils auront peut-être raison du reste, mais si on peut écrire et même réécrire l’histoire, l’avenir n’est qu’hypothèse. Ainsi, c’est un physicien-météorologue qui, en 1912, proposait la théorie de la dérive des continents : Alfred Wegener le faisait à partir des éléments du passé et sa théorie toujours à l’œuvre n’aura été intégrée dans les programmes scolaires que dans les années soixante. Les années qui passent font toujours le tri.

Communication Cop21. Photo: PHB/Coopetic

Photo: PHB/Coopetic

Les journaux et journalistes ne sont pas là pour relayer les phrases toutes faites comme “la lutte contre le réchauffement climatique”, les messages alarmistes, infantiles et culpabilisants mais pour dégager de l’information et de l’analyse. C’est bien là le pari relevé par Le Journal du Climat aujourd’hui lancé sous l’égide de l’agence de presse Coopétic-Médias.

D’autant que les variations ou dérèglements atmosphériques, réchauffement anthropique ou pas, ont un impact considérable (30 %) sur l’économie mondiale, soit en dollars l’équivalent de toutes les richesses produites par l’Union européenne. Elles peuvent également compter parmi les facteurs de déclenchement d’événements politiques comme la Révolution française jusqu’à, dit-on, les événements actuels au Moyen-Orient.

Le climat ? Un sujet majeur depuis toujours pour l’humanité ce qui valait bien un journal pour en raconter les effets induits, bons ou mauvais, du coin de la rue à l’échelle d’un pays, de l’économie à la culture en passant par la géopolitique. Tandis que les brumes de la Cop 21 se dissiperont, et en en attendant la Cop 22 au Maroc, le Journal du Climat continuera de vous informer.

Philippe Bonnet
Rédacteur en chef

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