De l’eau, de l’eau sans compter

Distributeur d'eau gratuite rue de Tolbiac. Photo: LL/JDC

Distributeur d’eau gratuite rue de Tolbiac. Photo: LL/JDC

En ce jeudi matin cette dame est venue s’approvisionner en eau de Paris, munie de quatre bouteilles en plastique vides. Elle en remplit deux d’eau plate et deux d’eau légèrement gazeuse. Elle se rend presque tous les jours au pied du distributeur qui se situe rue de Tolbiac à proximité de la BnF, car c’est gratuit. L’eau qui coule ici à foison a été nettoyée et elle a « bon goût » jure cette consommatrice. En attendant des bornes d’air purifié sur le même principe, l’occasion est bonne d’y aller faire le plein.

La provenance de l’eau qui coule des robinets des Parisiens a plusieurs sources si l’on peut dire. Il s’agit d’un mélange plus ou moins égalitaire d’eaux souterraines et de prélèvements faits dans la Marne, la Seine, la Vanne, l’Avre, la Voulzie et le Loing. Paris se divise en quatre pour la distribution et qui boira de la Marne à l’est, se désaltérera à l’Avre, diluée dans la Seine, à l’ouest.

Cette eau courante et abondante, nous n’y faisons plus attention et pourtant, ailleurs et sans parler des zones désertiques du globe, son approvisionnement n’est pas évident. Au Liban par exemple qui ne manque pas de ressources hydrologiques, l’eau dite courante est extrêmement rare et on s’y fait livrer les cinq mètres cubes pour deux cents dollars.

A Paris rien de pareil puisque aussi bien les fontaines Wallace que d’autres débits moins notoires, dans les jardins, ne manquent pas. Dans la capitale le mètre cube vaut trois euros et vingt centimes. Il s’en consomme un demi-million (de mètres cubes) par jour. Il y a trois usines dont la fonction est de traiter l’eau non potable, à Auteuil, La Villette et Austerlitz, précisément là où se situe le distributeur d’eau plate et d’eau gazeuse. A la bonne vôtre.

LL