A la suite de chaque attentat se produit le même phénomène logique: la circulation en mode individuel augmente. Que ce soit en voiture personnelle, en vélo, en patinette, en voiture électrique ou encore à l’aide de ces nouveaux engins électriques sur lesquels se juchent de hardis piétons, l’idée est de ne pas prendre les transports en commun, par précaution.
L’on pourrait se demander combien, parmi les malheureuses victimes des attentats dans le métro de Bruxelles, avaient choisi récemment le transport en commun le plus facile de tous en raison des difficultés de circulation dans le centre piétonnier ou tout simplement par choix de se déplacer sans participer aux émissions polluantes à effet de serre.
Pour l’écologie et son application globale, le terrorisme constitue un écueil inattendu. Quand les grandes municipalités invitent leurs concitoyens à préférer les transports en commun à la voiture individuelle, elles ne font, objectivement, que rendre plus tentantes pour les organisations terroristes les cibles que sont les bus, les tramways, les métros, les gares, les aéroports.
La plupart des gens n’ont pas le choix. Interrogés à la télévision ou à la radio, ils confient facilement que l’appréhension fait partie du voyage. Depuis le 13 novembre et même bien avant si l’on remonte aux attentats parisiens de 1995, les messages sonores faisant état dans le métro d’un trafic « ralenti » pour cause de « colis suspect« , leur rappellent constamment qu’ainsi véhiculés, le risque est latent. Sans compter l’info télé en continu qui diffuse jusqu’à saturation des images singulièrement dramatiques.
On ne saurait en vouloir à ceux qui se résignent à affronter en voiture les embouteillages, de contribuer derechef à polluer l’atmosphère. Dans les priorités de tout un chacun, l’objectif reste quand même de rentrer chez soi en vie le soir venu. La problématique « climat » déjà en berne dans de nombreux pays signataires de la Cop21, ne peut passer qu’après.
PHB