Borderline

Un bateau tellement gros, tellement grand, que le 3 septembre dernier dans le port de Bordeaux, vers 14 heures, il a fallu « lever » le pont Jacques Chaban-Delmas pour le laisser passer. Sur la photo ci-contre (©LJDC) on n’imagine pas ni ce qu’il peut contenir, ni ce qu’il peut consommer. Les confrères du journal Sud-Ouest ont pris la peine de se renseigner. Ses cent mètres de long et ses plusieurs étages permettent au navire d’accueillir une piscine ou encore un court de paddle-tennis. L’ensemble vaudrait dans les 250 millions d’euros et appartiendrait à un homme d’affaires britannique. Selon le site YachtCO2tracker cité par Sud-Ouest, le bateau arrivait ce jour-là du port de Hambourg après avoir consommé 24.000 litres de carburant et expédié dans l’atmosphère plus de soixante tonnes de CO2. À l’heure où l’on parle d’efforts à demander au grand public en matière d’économie d’énergie et plus globalement de préservation d’environnement, ce genre d’embarcation laisse pour le moins songeur. S’il faut effectivement se chauffer cet hiver sans dépasser les 19° et que par ailleurs des choses de ce genre, pour le moins borderline, continuent d’avancer en sens inverse, il n’est pas sûr que les opinions publiques apprécient. PHB